« Si, déracinant de son cœur le vice qui la domine et avilit sa nature, la classe ouvrière se levait dans sa force terrible, non pour réclamer les « Droits de l’homme », qui ne sont que les droits de l’exploitation capitaliste, non pour réclamer le « Droit au travail », qui n’est que le droit à la misère, mais pour forger une loi d’airain, défendant à tout homme de travailler plus de trois heures par jour, la Terre, la vieille Terre, frémissant d’allégresse, sentirait bondir en elle un nouvel univers… »
Paul Lafargue – « Le droit à la paresse »
« Les coupes dans la santé et l’éducation, c’est la dernière chose que nous pouvions supporter, nous la classe des travailleurs. Sans ça, qu’est-ce qu’il nous reste ? Nous n’avons même plus de travail », s’indigne Domingo Zamora, 60 ans, employé du secteur public, qui défile à Madrid.
Et Alba Sanchez ajoute « Je ne trouve pas de travail et mes parents souffrent car tous deux travaillent dans le secteur de la santé publique: ce qu’ils ont obtenu en plus de 30 ans de lutte, Rajoy (le chef du gouvernement) le détruit en un mois. »
C’est la : Des milliers d’Espagnols manifestent de nouveau contre la politique d’austérité
C’est qu’on a pas fini de les voir défiler ces imbéciles qui s’accrochent à leur servitude comme un morpion le fait au poil.
Hé… Hô… Fallait pas croire au belles promesses des politiques, maintenant vous allez en payer le prix ! En plus, il faut bien admettre que les espagnols sont encore des privilégiés car en Grèce les parents abandonnent leurs enfants faute de pouvoir les nourrir et eux même trouvent leur bouffe dans les poubelles !!
Soyons clair, personne ne sera épargné dans aucun pays ni aucun domaine :
La question n’est plus de savoir « si », mais « combien » d’emplois Lufthansa va supprimer
Merck Serono ferme son siège à Genève.
« Les pauvres croient […] que le travail ennoblit, libère. La noblesse d’un mineur au fond de son puits, d’un mitron dans la boulangerie ou d’un terrassier dans une tranchée, les frappe d’admiration, les séduit. On leur a tant répété que l’outil est sacré qu’on a fini par les en convaincre. Le plus beau geste de l’homme est celui qui soulève un fardeau, agite un instrument, pensent-ils. « Moi, je travaille », déclarent-ils, avec une fierté douloureuse et lamentable. La qualité de bête de somme semble, à leurs yeux, rapprocher de l’idéal humain. Il ne faudrait pas aller leur dire que le travail n’ennoblit pas et ne libère point; que l’être qui s’étiquette Travailleur restreint, par ce fait même, ses facultés et ses aspirations d’homme; que, pour punir les voleurs et autres malfaiteurs et les forcer à rentrer en eux-mêmes, on les condamne au travail, on fait d’eux des ouvriers. Ils refuseraient de vous croire. Il y a, surtout, une conviction qui leur est chère, c’est que le travail, tel qu’il existe, est absolument nécessaire. On n’imagine pas une pareille sottise. La plus grande partie du labeur actuel est complètement inutile. Par suite de l’absence totale de solidarité dans les relations humaines, par suite de l’application générale de la doctrine imbécile qui prétend que la concurrence est féconde, les nouveaux moyens d’action que des découvertes quotidiennes placent au service de l’humanité sont dédaignés, oubliés. La concurrence est stérile, restreint l’esprit d’initiative au lieu de le développer. »
Georges Darien : La Belle France
Publié dans Liberté retrouvée
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